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édito

IL Y A 75 ANS, LA NAKBA :
LES JEUNES PALESTINIEN·NE·S N’OUBLIERONT JAMAIS.

23 octobre. Au moment où nous mettons sous presse le programme de la 12e édition de PFC’E, Israël provoque une 2e Nakba dans la bande de Gaza : bombardements continuels rasant des quartiers entiers du nord au sud, déportation de plus d’un million d’habitant·e·s, bombardements des convois de déplacés, blocus total avec coupure de l’eau et de tout approvisionnement, plus de 5 000 morts dont 2 055 enfants…
En Cisjordanie et à Jérusalem, attaques de colons armés jusqu’aux dents par l’armée israélienne, arrestations massives y compris de Palestiniens vivant en Israël.
Et 5 200 prisonnier·ière·s – dont 170 enfants mineurs – otages dans les prisons israéliennes.

Depuis 75 ans, le peuple palestinien fait face de manière héroïque à la colonisation et l’occupation de sa terre et aux attaques d’un régime désormais ouvertement raciste, nationaliste et ne cachant plus sa volonté d’éliminer la population palestinienne.

Ce qui se passe à Gaza fait craindre le pire. Alia Arasoughly, fondatrice de SHASHAT Women Cinema, par zoom le 16 octobre : « ll faut parler de ce que les gens vivent, nous n’avons presque plus de nouvelles des réalisatrices de Gaza, tout à coup un message passe ‹ oui je suis en vie ›, ‹ aujourd’hui j’ai 1 kg de pain pour toute ma famille › ‹ Elles vivent une cassure dans leurs vies. Comment vont-elles faire pour s’en remettre ? › »

PFC’E doit plus que jamais montrer qu’en PALESTINE, FILMER C’EST EXISTER.

Le thème central choisi pour cette édition prend un sens plus dramatique en ce mois d’octobre : les jeunes Palestinien·ne·s n’oublieront jamais la Nakba de 1948 et seront marqué·e·s dans leur chair par la Nakba qu’ils·elles vivent actuellement.

PFC’E a choisi de projeter des films montrant des jeunes dont l’obstination à reconstruire les projets anéantis par l’occupant et les colons sur leur terre, soulève l’admiration. Et l’émotion quand ils.elles accompagnent les anciens dans leurs souvenirs et les traumatismes de l’emprisonnement.

La moitié des films sélectionnés a été réalisée par des jeunes cinéastes qui n’hésitent pas à QUESTIONNER LEUR SOCIÉTÉ, les injonctions politiques du ‘ bon résistant ’, à oser dire tout haut ce qu’on avait l’habitude de garder pour soi, à exprimer l’amertume face à l’impossibilité de vivre dans « un lieu sans peur et sans frontières ». Plusieurs d’entre eux·elles nous montrent la pression de la collectivité en Palestine occupée sur ce qui relève de l’intimité.

CONTRE L’OUBLI Deux films pour alimenter ce thème, dont le dernier documentaire de Mohanad Yaqubi, qui travaille depuis plusieurs années à rechercher et mettre en valeur l’héritage cinématographique palestinien, mais aussi différents aspects du cinéma militant. Il nous propose une découverte inattendue : des films japonais des années 60-80’ sur le mouvement de solidarité nippon avec le peuple palestinien !

FOCUS Khaled Jarrar Après un film qui franchissait le Mur en 2012, il réalise un long-métrage qui marche avec une famille palestinienne dans leur fuite éprouvante de Syrie en Allemagne. Loin des médias aux images stéréotypées et déshumanisées de bateaux surchargés, nous devenons grâce au réalisateur un membre de la famille de Nadira, qui comme tout·e migrant·e rêve d’une existence en sécurité.

La présence à Genève et les films de la réalisatrice Mais Darwazah, des réalisateurs Khaled Jarrar, Mohanad Yaqubi, Saleh Saadi, et par visioconférence, de Muayad Alayan, Ward Kayyal, Basil Khalil, Reine Mitri et Halim Mardawi sont essentiels dans ce contexte tragique.

Le comité

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