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L’appel des Palestiniens au boycott: quelle(s) réponse(s) donnent les cinéastes?

Modération: Mathieu Menghini (Chargé d’enseignement Haute École de travail social, Genève)

« Chers-chères cinéastes et artistes,
Au cours des dernières semaines, nous avons été témoins de l’escalade de l’agression israélienne dans sa guerre ouverte contre la Palestine et le Liban. (…)
Nous, les cinéastes et artistes palestinienNEs sous-signéEs, appelons tous les artistes et cinéastes de conscience dans le monde à annuler tous les événements culturels prévus en Israël et à dénoncer les crimes de guerre et les atrocités actuelles des Israéliens, comme lors du boycott des institutions artistiques sud-africaines pendant l’apartheid.
Nous invitons la communauté internationale à nous rejoindre dans le boycott des festivals de films israéliens et autres manifestations culturelles soutenues par le gouvernement, et à mettre fin à toute coopération avec les institutions  culturelles financées par le gouvernement israélien, qui jusqu’ici ont refusé de se positionner contre l’occupation, cause de ce conflit colonial. (…)
Nous vous invitons à faire entendre vos voix en réclamant la fin de ce massacre et de cette oppression qui a duré trop longtemps.
Extrait de l’appel palestinien au boycott culturel et académique d’Israël, août 2006

 

124 cinéastes et artistes palestinienNEs ont signé cet appel en août 2006, soutenus par 300 artistes du monde entier. Depuis, la liste s’est allongée et de nombreuses manifestations culturelles soutenues par l’Etat d’Israel ont été boycottées ou publiquement critiquées.

En Suisse, à l’occasion du Festival Culturescapes Israël en 2011 et du Festival de Locarno 2015, avec sa Carte Blanche dédiée à Israël, un grand nombre de personnes actives dans le domaine culturel et intellectuel ont soutenu le boycott. Des cinéastes palestinienNEs d’Israël, comme Ula Tabari, Nizar Hassan, Hany Abu Assad, Michel Khleifi, ont signé l’appel au boycott.

Depuis 5 ans, en Israël, participer à toute forme de boycott est passible de lourdes peines financières. En 2014, la réalisatrice palestinienne Suha Arraf avait suscité la fureur du gouvernement en désignant son film Villa Touma comme film palestinien alors qu’il avait été financé par des fonds israéliens. Depuis, une loi contraint tout artiste qui a reçu des fonds publics à annoncer son œuvre comme israélienne.

Pour la Table ronde de cette 5ème édition, PFC’E a souhaité discuter avec ses invitéEs palestinienNEs et suisse des réponses qu’ils-elles ont voulu donner à l’appel qui leur était adressé en 2006.

  • La réponse est-elle différente selon que l’on vive et travaille en Cisjordanie, sous blocus à Gaza, en Israël ou en Suisse ?
  • Quel(s) choix ont les cinéastes palestiniens pour financer leurs films ?
  • Le boycott pose-t-il des problèmes particuliers aux « Palestiniens de 48 » ?
  • Quelle réponse donner à ceux qui émettent des doutes sur l’effet du boycott parce qu’il inflige surtout des souffrances aux Palestiniens ?

L’appel palestinien au boycott culturel de l’Etat d’Israël a suscité de nombreuses réponses, positives et négatives. PFC’E se réjouit d’en discuter avec ses invitéEs et son public.

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