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du 26 au 30 novembre 2025
Genève, MEG - Grütli

Michel Khleifi

« Le cinéma palestinien crée un espace du possible contre les réalités de l’impossible. C’est un cinéma de résistance. »

Michel Khleifi, né à Nazareth en 1950, est aujourd’hui installé en Belgique. Dès son premier long métrage La Mémoire fertile (1980) documentaire-fiction sur des femmes palestiniennes, il choisit de raconter l’histoire de son peuple dans une forme bien particulière qui mêle la métaphore poétique à la rigueur du documentaliste. L’intensité avec laquelle ce cinéaste restitue un monde enfoui et l’originalité de la forme le place d’entrée comme un précurseur du cinéma palestinien.

Avec Noce en Galilée (1986), il obtient la consécration de la profession qui lui décerne à Cannes, cette année-là, le prix de la critique internationale. Cette reconnaissance
donnera aux jeunes cinéastes palestiniens – Raed Andoni, Anne-Marie Jacir, Laith Al-Juneidi et tant d’autres, l’élan nécessaire pour affirmer leur propre vision cinématograhique.

Dans le Cantique des pierres (1990), tourné dans la violence quotidienne de l’Intifada, un couple brisé par l’arrestation de l’homme et l’émigration de la femme, se recompose bien des années plus tard. Après le Conte des trois diamants (1996) sur la situation et les
rêves d’un enfant de Gaza, Michel Khleifi retourne au documentaire avec Route 181 (2003), véritable acte de foi cinématographique, coréalisé avec un cinéaste israélien Eyal Sivan. Caméra à l’épaule, les deux réalisateurs arpentent ce tracé dessiné lors du plan de partage de 1947 par les Nations-Unies. Ce documentaire déclenche à sa sortie une polémique d’une rare violence contre leurs auteurs.
Tourné à la suite, Zindeeq (2009), magnifique film semi-autobiographique proche du documentaire, ne sortira sur les écrans que grâce au courage d’un petit distributeur indépendant de Belgique.

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