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Mustafa Abu Ali

A la fin des années 60, un collectif de cinéastes palestiniens et arabes, hommes et femmes, choisit de contribuer à la résistance palestinienne en tournant des films sur les luttes que mène ce peuple, mais aussi sur sa vie quotidienne dans les camps de réfugiés.

Mustafa Abu Ali est l’un des initiateurs de cette aventure avec Sulafa Jadallah, 1ère réalisatrice arabe et Hani Jawhariya, rejoints par Jean Chamoun, Kais Al-Zubaidi, Kassem Hawal, Sulafa Jadallah et d’autres. Obligés de quitter Amman après Septembre Noir, ils créent à Beyrouth en 1973 l’Unité du Cinéma Palestinien au sein de l’OLP, puis en 1976 les Archives du Film Palestinien, dirigées par Khadijeh Habashneh jusqu’en 1982. Ils travaillent collectivement dans le but de faire un « cinéma du peuple », créent une nouvelle forme de cinéma, utilisant aussi bien la fiction que le documentaire. Ils créeront des liens avec la scène internationale du film militant. Leurs films – plus de 500 – seront projetés dans tout le monde arabe et au niveau international mais jamais en Palestine.

Né en 1940 à Malha près de Jérusalem, réfugié en 1948 avec sa famille en Jordanie, Mustafa Abu Ali va étudier le cinéma à Londres. Il commence à tourner des films en Jordanie (1968), puis au Liban, plus de 30, qui obtiendront de nombreux prix, dont le fameux They do not exist (1974). Il travaille avec Jean-Luc Godard sur son film Ici et Ailleurs (1974).

Il rentre enfin en Palestine après les Accords d’Oslo. En 2004, il relance le Groupe du Cinéma Palestinien à Ramallah. Il meurt en 2009 à Jérusalem sans avoir pu réaliser son rêve : tourner un long-métrage de fiction.
Il faudra attendre un festival organisé en 2003 à Jérusalem par la cinéaste Annemarie Jacir pour que soit projeté They do not exist. Mustafa Abu Ali devra franchir « illégalement » les checkpoints israéliens pour assister à la Première palestinienne de son film !

« Godard est un grand cinéaste, engagé, créatif et imaginatif. Nous nous sommes efforcés tous les deux de trouver le langage cinématographique juste et approprié à la lutte pour la liberté. »

Khadijeh Habashneh et Mustafa Abu Ali au Festival du film de Carthage en 1980 (Photo: the Guardian)

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