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Table ronde

TOURNER UN FILM EN PALESTINE… LA GALÈRE ?

L’an passé, lors de la soirée de bilan des 10 ans de PFC’E, nous avons commencé à discuter des problèmes rencontrés par les cinéastes palestinien.ne.s pour réaliser un film. Le temps a manqué pour aborder plus à fond ce sujet, c’est pourquoi nous remettons la discussion sur le tapis cette année.
De jeunes cinéastes comme Tamara Abu Laban et Wisam Al Jafari parlaient déjà de leurs galères en 2013 : pas d’argent, pas d’organisation pour aider à la production cinématographique, pas de lieux pour diffuser les films. Mais aussi manque de sécurité pendant les tournages (contrôle incessant par l’armée israélienne alors qu’aucun problème pour les étrangers). Et parmi les Palestiniens, comportements sexistes (tu ferais mieux d’être enseignante – tu devrais rester à la maison), désintérêt pour la création cinématographique (parlez juste de nos souffrances). Pourtant ces jeunes cinéastes s’accrochent parce que « pour toucher les jeunes des camps, le cinéma est un langage nouveau qui permet de montrer des choses difficiles à raconter ».

Quelques questions restées sans réponse :
– Si vous ne trouvez pas de société de production, quelle(s) solution(s) trouvez-vous pour financer vos films ? Financement participatif ? Recours à la famille et aux ami.e.s ? Co-productions internationales ? Quelles contraintes ou libertés amènent-elles ? Y a-t-il des préjugés à l’égard des cinéastes palestinien.ne.s ? « y a pas de culture cinématographique palestinienne, on va pas soutenir le terrorisme… »
– Aujourd’hui il y a une formation cinéma en Cisjordanie (Université Dar Alkalima, Bethléhem), est-ce que cela vous aide pour la réalisation de vos films ?
– Est-ce que la mise sur pied des sociétés de production palestiniennes comme Idioms Film, Philistine Films ou FilmLab Palestine, du festival Palestine Cinema Days en 2014, et du Palestine Film Institute en 2019, facilitent désormais votre travail? Et Netflix, Vimeo ?
– Plusieurs cinéastes palestinien.ne.s ne vivent plus en Cisjordanie, Gaza et Jérusalem… Est-ce que vivre à l’étranger facilite votre travail ?

Discussion avec nos invité.e.s cinéastes palestinien.ne.s Samaher Alqadi, Basela Abou Hamed, Mohammed Abugeth, Wisam Al Jafari et Nicolas Wadimoff, réalisateur et producteur (Akka prod.), directeur de la HEAD-Cinéma, est membre cette année du jury des Palestine Cinema Days (1-7.11.22). De retour de Ramallah, il nous donnera un aperçu de la production cinématographique palestinienne actuelle.

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