Face au triple défi d’être cinéaste, femme et palestinienne, où porte le regard de ces réalisatrices?

Alors que Khadijeh Habashneh, cinéaste invitée de PFC’E en 2017, répondait à quelques points concernant le thème de l’édition 2019, elle nous a posé la question qui met le doigt où ça blesse… « Au fait, combien de réalisatrices ont participé aux sept éditions de PFC’E, par rapport au nombre de réalisateurs ? La 8e édition est une chance pour les réalisatrices ! ».
Depuis 2012, PFC’E a invité 12 réalisatrices et 20 réalisateurs, même si en 2014, par le hasard de la programmation, les cinq invités étaient toutes des femmes. Avec 5 réalisatrices en 2019, nous n’arriverons même pas à l’équilibre… ! Un sujet qu’il est urgent de faire avancer !
Depuis 10 ans, 50% des cinéastes palestiniens sont des femmes. Pourcentage très élevé comparé aux chiffres en France, aux E-U, en Suisse. Y a t-il une explication à cela ? Est-ce qu’une réalisatrice pense que son regard de cinéaste est différent de celui de ses collègues masculins ? Choisit-elle différemment qu’un réalisateur des sujets pour ses films ? Ose-t-elle aborder certains sujets, que les collègues masculins hésitent à traiter ?
Ces questions se posent-elles en particulier pour les réalisatrices palestiniennes ?
Est-ce que les femmes palestiniennes rencontrent les mêmes difficultés à pratiquer les métiers du cinéma que n’importe quelle femmes dans le monde ? Les choses changent-elles ? Ou la situation en Palestine complique-t-elle les choses ? La nouvelle génération
regarde-t-elle la Palestine et le monde différemment ? Est-ce que consacrer cette
édition des Rencontres PFC’E aux réalisatrices palestiniennes revient à exclure les réalisateurs ?…ainsi que toutes les questions soulevées par les réalisatrices, par SWAN et par le public !
Avec la participation de nos invitées Mariam Shahin, Buthina Canaan Khoury, Ghada Terawi, Shayma Awawdeh et Zeina Ramadan.
Animation Stéphane Mitchell, scénariste et co-présidente de SWAN – Réseau suisse des femmes de l’audiovisuel.